Dieu de grâce, de miséricorde et de paix
A qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.
Nous te rendons grâce de nous avoir sauvé par Jésus-Christ et d’avoir fait de chacun d’entre nous ta possession.
Prête une oreille attentive à notre prière.
Tu connais parfaitement la situation que traverse actuellement l’Eglise qui est ton corps.
Tu nous a fait cette promesse : « Je ne te ferai pas défaut, je ne t’abandonnerai pas » (Josué 1:5).
Dans ce temps où il est impossible de se réunir, maintiens l’unité de l’Esprit et rend nous encore plus solidaires les uns des autres par le même Esprit.
Conformément à ta parole de Jérémie 29:7 : « Recherchez le bien-être de la ville où je vous ai exilés. Intercédez auprès de l’Éternel en sa faveur parce que votre bien-être est lié au sien ».
Nous te prions pour ceux qui ont reçu l’autorité pour gouverner, dirige- les par ta Sagesse,
nous te prions pour les chercheurs dans la mise au point d’un traitement en vue d’enrayer la pandémie du coronavirus,
nous prions tout spécialement pour notre ville, notre région, notre pays.
Accorde-nous la grâce d’être des témoins fidèles là où tu nous as placés, nous tenant sur la brèche dans l’intercession.
Préserve-nous de tout découragement, de toute lassitude, mais rends-nous patients et persévérants.
Souviens-toi de tes enfants et accompagne-nous dans notre service quotidien pour toi.
« A celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment plus que tout ce que nous demandons et pensons, à Lui soit la gloire dans l’Eglise et en Jésus-Christ pour toutes les générations aux siècles des siècles. Amen »
Alain Verborne
Prière extraite de l’ouvrage « Cent prières possibles » – André Dumas
La Nuée
Notre Dieu tu viens couvrir nos vies comme une nuée, qui a l’apparence du feu au coeur de la nuit, qui se lève et qui s’arrête, qui nous fait camper et qui nous fait partir, au gré de la liberté de ta présence, au gré de la liberté de notre confiance (Nombres 9:15-23). Ainsi tu nous accompagnes, tu nous précèdes et tu nous suis, mais c’est à nous de marcher, de lever le camp et de nous arrêter, de savoir attendre.
Nous te remercions d’avoir choisi comme sacrement de ta présence la nuée, qui n’est ni la menace opaque des orages, ni la transparence, vide et fixe, du ciel, mais une clarté, à la fois révélée et voilée, une lumière qui rayonne sans se laisser voir, une ténèbre habitée de feu.
Ainsi tu n’es ni le mot, qui fond comme la neige au dégel des définitions, ni la vie, qui fuit comme le sable entre nos doigts engourdis, ni la terre trop luxuriante, ni la mer, trop répétitive, ni l’eau, qui court sa pente, ni même le feu, qui s’autodévore. Tu es la nuée qui marche en avant de nous et qui demeure, comme une colonne vivante, à l’horizon de nos va-et-vient.
Bien sûr, il arrive que nous nous demandions si cette nuée n’est pas tout simplement un nuage, inventé par nos désirs, un brouillard, distillé par nos ennuis ou même un tunnel, où s’engouffre parfois notre désespoir.
Bien sûr, nous aimerions que tu sois plutôt le soleil, qui se voit et non pas la nuée, qui se croit. Mais tu as voulu te cacher à la vue et te donner à la foi. Tu as voulu que dans nos itinérances, nous comptions sur ta promesse, sans détenir déjà l’arrivée, à l’égal de ton peuple d’Israël qui, pendant quarante années, le temps d’une vie humaine, a campé et est reparti sans cesse. Tu as voulu nos vies en transhumance, du matin au soir et du soir au nouveau matin.
Toi le Dieu, qui habite et qui transite dans la nuée, nous te le demandons d’un coeur entier : fais que nos vies campent et partent à l’ombre de ta présence en fleur. Amen